Foire aux questions

Cette page a pour but de répondre à deux objectifs qui sont a) répondre aux questions de ceux qui s’intéressent à l’acquisition d’un serpent et b) réparer le tord causé par quelques idées préconçues.

Généralités

Q: Les serpents sont des animaux à sang froid (associé à « ectotherme »)
R: Leurs températures est dépendante de l’environnement. C’est appelé « ectotherme » ou encore « poïkilotherme« .
 
Q: Les serpents descendent des lézards
R: Les boidae ont effectivement des vestiges osseux qui confirment cette hypothèse.
 
Q: Les serpents dorment-ils ? Ils n’ont pas de paupières !
R: Oui, comme tout être vivant. Le processus par lequel la pupille ne reçoit « plus » d’informations est complexe. Trop pour être détaillé ici. L’oeil est protégé par une écaille nommée « écaille subocculaire ».
 
Q: Comment captent-ils les odeurs ?
R: Grâce à leurs langue bifide qui capture les molécules en apesanteur et les analyse avec « l’organe de Jacobson » située au niveau du palais.
 
Q: Les serpents n’ont pas de sentiments
R: Il faut distinguer sentiments et émotions, les reptiles n’ont pas de système limbique contrairement aux mammifères. Ce dernier est le siège de la mémoire et des émotions, ce qui assure notre survie. La surprise, la peur et la colère sont cependant des émotions gérées par le cerveau reptilien. En terme de sentiments, ils ne sont pas capables d’éprouver de l’amour à proprement parler. Seuls le cobra royal (Ophiophagus hannah) semble être doté d’un début de cortex provoquant une forme « d’instinct maternel » plus développé que celui des autres espèces.
 
Q: Les serpents sont-ils visqueux ?
R: 
C’est une idée reçue. La texture de l’épiderme des serpents peut varier selon l’espèce et son type d’écailles mais elle n’est jamais visqueuse. Au contraire, la peau est souvent lisse et selon certains cas, rugueuse. Cependant le terme couramment utilisé est « douce ».
 

Moeurs

Q: Il y a des serpents terrestres, arboricoles et fouisseurs ?
R: Et même marins ! ceci dit, offrez un biotope qui permet les 3 comportements de la question à votre/vos reptile(s) et prenez du temps à les observer. Les preuves que des espèces connues pour un comportement en adopte un autre sont légions sur le net et tout à fait normal (une inondation dans votre terrarium provoquera des moeurs arboricoles au même titre qu’une mise bas prochaine, une trop forte température ou un manque d’hydratation/hygrométrie peut engendrer des comportements terricoles aux espèces arboricoles.
 
Q: Les reptiles n’ont aucun comportement, ils ne font qu’attendre
R: Attendre quoi ? Nous en parlons sur cette page, celle-ci et sur Asian-PitVipers. Prenez donc plus de temps pour observer.
 

Reproduction

Q: Les serpents pondent des oeufs
R: C’est l’ovoviparité. plusieurs genre ont ce mode de reproduction en effet. Pour d’autres genres, le serpent se développe dans une poche foetale avant de naître, c’est la viviparité. Un troisième genre de serpent sont ovovivipare, cela signifie que le serpenteau éclot de l’oeuf dans le ventre avant la mise bas.
 

Prédation

Q: Les serpents étouffent leurs proies
R: idée reçue également. Les récentes découvertes tendent vers une « coupure de la circulation sanguine ». Une vidéo accompagné d’un texte l’explique sur cette page.
 
Q: les serpents mangent des souris
R: Les rongeurs font partie du régime alimentaire des espèces carnivores sans pour autant constituer dans la plupart des cas la proie principale. Amphibiens, lézards et oiseaux en font également partie. Les serpents peuvent également se nourrir, parfois exclusivement, d’autre serpents (on parle alors d’ophiophagie). Tous les serpents ne sont cependant pas carnivore et il existe une grande variétés d’espèces, principalement dans les colubridés, qui peuvent manger des insectes (insectivore), des vers de terres, des escargots (malacophagie), etc.
 
Q: Il faut nourrir les serpents captifs tous les 10 jours
R: C’est malheureusement ce que l’on a entendu pendant de nombreuses années. En réalité, ils ont besoins de beaucoup moins. Les espèces captives sont souvent obèses, raison de la première cause de décès en terrariophilie. Pour mieux comprendre le phénomène, il convient de se documenter sur les modes de prédation, les moeurs, l’hibernation, la vitesse de croissance en milieu naturel, etc…
 
Q: Il est important de nourrir ces serpents avec des proies vivantes
R: C’est globalement vrai que pour les espèces non carnivores qui ont besoin de voir la proie « en mouvement ». En Suisse, une loi interdit de nourrir au vivant si l’on peut donner du mort et ce, depuis de nombreuses années. Nourrir au mort n’altère pas le comportement du serpent mais peut vous éviter des ennuis médicaux si la proie blesse votre animal (risque d’infection). Les méthodes pour nourrir avec des proies mortes sont nombreuses et dépendantes de votre comportement et de celui du serpent.
 
Q: Pendant la mue, il ne faut pas nourrir un serpent sous peine de le stresser
R: Idée reçue. Les serpents sont des animaux opportunistes pour qui l’énergie obtenue et dépensée est vitale. Ainsi, si une proie passe alors qu’ils sont en phase de mue, ils la mangeront quand même (si nécessaire). Aucune raison que cela change en terrariophilie.
 

Terrariophilie

Q: Quel terrarium et quels matériaux choisir ?
R: Plusieurs choix s’offre à vous, découvrez-les en comprenant les différents aspects des matériaux sur ces pages: Méthodologies et Le substrat.
 
Q: pourquoi est-il important de nommer les espèces par leurs noms scientifiques ?
R: 
la nomenclature et le jargon permet d’avoir une bonne compréhension de l’espèce sujet de la conversation quel que soit le contexte régional et linguistique.
 

Venimologie

Q: Les serpents sont-ils tous venimeux ?
R: Non, mais les scientifiques ont démontré que la salive des colubridés avait des « résidus » de protéines nommées « 3FTX » ce qui prouve que dans l’évolution, le venin aurait perdu de son utilité au profit de la constriction.
 
Q: Meurt-on si on est piqués par un serpent ?
R: D’une part, on ne se fait pas piquer, mais mordre. Sur la majorité des espèces venimeuses connues, très peu sont réellement à craindre pour l’homme. Malheureusement, ce faible pourcentage fait des dégâts dans pas mal de région du monde dû à la proximité entre des espèces dont le venin n’est pas forcément des plus toxiques et les populations humaines.
 
Q: Les crotales sont les serpents les plus évolués du monde.
R: La littérature scientifique accorde ce prix aux élapidés (famille des cobras, des Taïpans, etc.) et non pas au vipéridés. Les crotalinaes sont une famille des vipéridaes. Le titre est généralement attribué à ces derniers à cause de la complexité de l’appareil inoculateur (solénoglyphe => crochets rétractables).
 
Q: Le venin est utilisé pour tuer et prédigérer la proie.
R: Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur ce second point selon le type de venin et ses effets.
 
Q: Le venin est inutile pour l’homme
R: Comme pour toutes espèces animales venimeuses, des résultats encourageants de l’utilisation des venins apparaissent ici et là, notamment comme médicament contre Parkinson, Alzheimer, le VIH, le cancer, maux de tête, antalgique, etc. Certains venins sont également utilisés dans la chirurgie esthétique.
 
Q: Le mamba (Dendroapsis) est le serpent le plus venimeux du monde
R: Non, ce serait l’Oxyuranus scutellatus scutellatus, le serpent terrestre le plus venimeux et le genre Laticauda si l’on inclus les serpents marins. Cependant, nous n’aimons pas ce genre d’informations car elles sont généralement basées sur la dose létale 50 des souris de laboratoire (Mus musculus). Le problème est que chaque type de venin est défini pour répondre à un type de besoin et de proie. Une enzyme présente dans un venin peut être efficace sur une espèce et pas sur une autre. Les résultats varient également selon le type d’injection: intraveineuse, intramusculaire, sous cutané, etc…