Un terrarium naturel pour Python regius

Introduction

Le Python regius est sans conteste le serpent le plus commun de la décennie en terrariophilie. À ce titre, nous pouvons observer sur les réseaux sociaux de nombreuses questions autour de la construction d’un terrarium. Nous analysons ici simplement comment faire un super terrarium, à l’aspect naturel.

Comprendre les moeurs

Terrestre et crépusculaire/nocturne. La sortie avant le coucher du soleil permet une thermorégulation sur le sol tiède. C’est également le moment adapté pour chasser en étant mieux dissimulé, la luminosité étant basse, les motifs naturels et sombres du Python regius le confondent plus facilement avec son environnement. Une étude de 1998 semble indiquer que les mâles peuvent parfois tendance à grimper sur quelques branches, ce qui ne les rend pas pour autant arboricole ou semi-arboricole. Rares sont les observations qui ont été faite sur le sujet depuis.

Comprendre son biotope

Le python royal a l’un des biotopes les plus faciles à réaliser. En effet, ces petits serpents à l’allure trapue vivent en savanne. Les savannes sont des régions peu boisées. Le sol à une allure d’argile qui peut, selon les régions, devenir verdoyant selon la saison. Ci-contre, l’état standard d’une savanne:

Savanne - Biotope du Python regius
Savanne – Biotope du Python regius

Les savannes du Python regius ont un climat orienté équatoriale. La température est donc relativement stable à 28°C, même si des écarts de température peuvent bien entendu intervenir. L’humidité y est importante ce qui donne une sensation atmosphérique lourde.

En temps qu’espèce crépusculaire/nocturne et carnivore, le Python regius ne bénéficie pas d’autant de lumière que d’autres espèces actifs plus tôt dans la journée. Par conséquent, il ne bénéficie pas non plus d’autant d’U.V.  Par ailleurs, plusieurs études que nous citons dans d’autres pages du site démontrent que les espèces carnivores demande moins d’U.V  pour la synthétisation des vitamines D.3.

Les Python regius, la journée, vivent dans des terriers crées originellement par des rongeurs et sont à ce titre difficilement observable. Une recherche rapide sur google du « biotope de python regius » nous offres d’excellentes prises montrant à la foi ces terriers, et le type de sol:

Biotope du Python regius
Biotope du Python regius
Biotope du Python regius
Biotope du Python regius
Biotope du Python regius
Biotope du Python regius

Réalisation du terrarium

Le choix du type de matériel est libre, mais influencera naturellement les paramètres et la manière de les obtenir. Pour notre part, nous nous baserons sur un terrarium en bois. Tout comme le verre, ce choix est commun, et il existe différent type de bois, à différent prix au m2 qui nécessite différent traitement contre l’humidité. Ce choix est libre, ce qui nous importe ici, c’est la capacité isolante du bois, tout comme le PVC.

Nous respectons également la norme de la loi suisse qui dit que pour un serpent terrestre, la dimension du terrarium pour un individu ou un couple est conçu comme suite:

Python regius adulte: 120 cm
Dimension minimal du terrario selon les lois Suisse: 120 x 60 x 60 cm.

Cependant, nous préférons augmenter cette taille afin d’offrir une plus grande marge de manoeuvre en terme de décoration, gestion de l’humidité stagnante et construction du biotope. Nous partirions donc sur un 150 x 60 x 80 cm.

La construction d’une savane est facile à faire, puisque très sobre. Ce que nous cherchons surtout ici, c’est créer un sol argileux. Mélangez 2/3 de desert beeding et 1/3 de tourbe blonde ou terreau universel. Rendez le substrat homogène. N’hésitez pas à en mettre beaucoup, quit à créer une rampe.

Desert Bedding
Desert Bedding

Il y a ensuite, pour la cachette, plusieurs solutions qui rendent naturelles. Celle que je faisais à l’époque c’était de prendre un pot de plante que j’enfoui dans le sol et recouvre en laissant 1/3 du trou comme « entrée/sortie ». La deuxième solution est de construire des termitières en mousse expansive par exemple, mais je n’ai pas d’expérience là-dessus pour en parler suffisement.

Reste ensuite un peu de décoration, les herbes séchées comme on peut voir sur la première photo. À ce stade, il est possible d’aller en rivière asséchée et récupérée les herbes sèches, ou en acheter en jardinerie. en placer de manière aléatoire et voilà.

Le point chaud peut-être placé d’un côté ou de l’autre, mais j’encourage à le faire légèrement décalé de sa cachette. L’eau peut-être placé 1x par semaine toutes les 24h, ce qui imitera largement les périodes de sécheresse sans laisser le serpent se déshydrater, ou légèrement sous le point chaud pour augmenter naturellement l’humidité, mais devra alors être changée régulièrement pour éviter une propagation de microbes.

Conclusion

La construction d’un biotope n’est pas compliqué pour qui cherche un peu 😉

Sources:

LUISELLI, Luca et ANGELICI, Francesco Maria. Sexual size dimorphism and natural history traits are correlated with intersexual dietary divergence in royal pythons (Python regius) from the rainforests of southeastern Nigeria. Italian Journal of Zoology, 1998, vol. 65, no 2, p. 183-185.

http://www.faunaimportuk.com/ghana_trip.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_%C3%A9quatorial

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A9gal#Climat

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouganda#Climat

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo